Dossier Dr. Ousmane Kaba contre Makanera, le tribunal de Dixinn ajourne sa décision

Dossier Docteur Ousmane Kaba contre Makanera, le tribunal de Dixinn ajourne sa décision

Docteur Ousmane Kaba, Président du PADES, et l’ancien ministre de la communication Makanera Kaké

Alors que le verdict dans l’affaire qui oppose Docteur Ousmane Kaba fondateur de l’Université Kofi Annan de Guinée et l’ancien ministre de la communication Makanera Kaké devrait être rendu ce lundi 22 avril 2024 par le tribunal de première instance de Dixinn, l’audience a finalement été renvoyé ce matin à huitaine pour des raisons de maladie.

Faut-il rappeler que l’ex ministre est poursuivi pour des faits présumés de « diffamation par voie de presse » au cours d’une émission de la télévision Djoma, le 17 juin 2023.

Si le procureur requiert la condamnation de Makanera à refaire une interview avec Djoma TV pour corriger les propos diffamatoires commis à l’encontre du Docteur Ousmane Kaba Président du parti PADES, celui-ci lors de sa plaidoirie le 17 avril 2024 a quant à lui renoncé à toute forme de réparation mais sollicite simplement le paiement d’un franc symbolique par Makanera.

En attendant, la délibération prévue pour le 29 avril prochain, les deux hommes politiques doivent garder leur mal en patience.

Vœux du Docteur Ousmane Kaba pour la nouvelle année 2024

Docteur Ousmane Kaba

Discours du Docteur Ousmane KABA, Président du PADES, à l’occasion des vœux de la nouvelle année 2024

« Guinéens et Guinéennes

Je voudrais saisir cette occasion pour souhaiter heureuse t bonnee année à l’ensemble du peuple de Guinée, au gouvernement, et aussi aux sympathisants, militants, responsables du parti politique : le PADES.

Je voudrais remercier Dieu l’éternel pour m’avoir donné la santé à l’aube de 2024. Cela me fait penser qu’il faut prier le bon Dieu pour donner sa grâce et le paradis à ceux qui sont partis en cette année 2023 et aussi ceux qui sont tombés malades. Je voudrais prier qu’ils recouvrent leur santé de fer.

Mesdames et Messieurs,
C’est l’occasion pour moi encore ne foisu d’exprimer ma compassion et mon soutien pour les victimes de l’accident des dépôts d’hydrocarbures à Kaloum, accident qui a impacté l’ensemble de la Guinée. Je voudrais saisir cette occasion pour exprimer la gratitude à tous les pays amis qui sont venus au secours de notre pays, à tous les pays frères africains autour de nous qui ont exprimé leur élan de solidarité.

Je voudrais aussi exprimer mes remerciements à notre gouvernement organisé la lutte contre les effets néfastes de ce terrible accident et qui a présidé la distribution des vivres aux sinistrés. Mais c’est l’occasion pour moi de dire ma satisfaction pour l’avenir à cause de la mobilisation extraordinaire de la jeunesse de Guinée. Les jeunes de Guinée ont exprimé leur élan de solidarité, leur énergie et surtout ils ont exprimé leur patriotisme.

Mesdames et Messieurs,
Je voudrais dans un autre registre, exhorter et encourager le gouvernement et le premier ministre de continuer le dialogue, le dialogue inclusif pour que l’ensemble des filles et fils de Guinée puissent être autour de la table discuter pour arriver à une solution pour que la Guinée puisse sortir de cette transition par des élections libre, crédible et transparente. C’est important !

Je rappelle encore une fois que la Guinée n’est pas un pays en retard sur le plan politique et d’ailleurs les précurseurs, c’est eux qui ont donné l’indépendance à ce pays, c’est eux qui ont tracé le chemin de l’honneur et de la dignité pour tous les autres pays africains.

Le retard de la Guinée, il est économique, car nous sommes aussi jusqu’à présent parmi les (10) dix pays les plus pauvres de la terre. Comment lever ce paradoxe d’un pays potentiellement très riche et en réalité très pauvre ? D’abord pourquoi ? Parce que d’abord, ce pays a eu l’indépendance dans les conditions chaotiques très difficiles, la Guinée a fait l’objet d’un blocus politique, économique, financier, diplomatique. C’est de ces conséquences dont on a parlé en 1958. Ça nous a poussé vers un socialisme qui a échoué partout dans le monde. Donc, depuis 65 ans notre pays est balloté entre un socialisme tropical qui porte en lui-même les germes de l’échec, de la collectivisation, un libéralisme débridé et une gestion économique irresponsable et corrompue. Corruption basée sur l’exploitation massive de la bauxite sans aucune transformation. Donc, sans création d’emplois avec une valeur ajoutée faible.

Voilà Mesdames et Messieurs, la situation de ce pays. Alors, quels sont les défis qui ne sont pas encore répondus ? C’est les routes et les chemins de fer, c’est l’eau, c’est l’électricité pour tous les guinéens de bonne qualité. Nous sommes loin d’atteindre encore à l’autosuffisance alimentaire.

Nous souhaitons un système de santé performant, un système éducatif qualifié pour que les jeunes puissent battre, combattre pour l’avenir de notre pays à l’échelle nationale et à l’échelle internationale.

Alors, Mesdames et Messieurs, comment peut-on lever un tel paradoxe ? Comment pouvons-nous répondre aux défis majeurs de ce pays ? La réponse est très simple. Il faut une gouvernance qui soit à la fois intègre et qualifiée. Donc, je prie le bon Dieu de donner la sagesse à nos jeunes dirigeants actuels qui ont su bien commencer pour que nous puissions traverser cette transition et que le navire Guinée arrive à bon port.

Que Dieu l’éternel, le tout-puissant sauve la Guinée ! Que Dieu bénisse la Guinée et les guinéens ! »

Mise au point de l’UKAG face aux propos diffamatoires de Makanéra

Illustration de Jean-Baptiste PLACCA

Illustration d’après photo de Makanéra lors d’une interview pour libreopinionguinee

Depuis un beau temps, nous avons constaté avec amertume les sorties médiatiques purement diffamatoires d’Alhousseny Makanéra Kaké à l’encontre de la plus grande Université Privée de la sous-région : l’Université Kofi Annan de Guinée (UKAG).

Ayant franchi le rubicond de la tolérance sociale, l’Université Kofi Annan de Guinée (UKAG) a décidé, cette fois-ci, de porter plainte contre M. Makanéra afin qu’il puisse être confronté à ses propos calomnieux.

En quelques lignes, voici les raisons de son interpellation :

  • Makanéra est un récidiviste ! Il n’en est pas à sa première sortie contre l’UKAG. Cette année, il est passé par plusieurs stations de télé dont Djoma, Evasion et autres pour jalousement cracher verbalement et symboliquement sur la Faculté.
  • Ainsi, ce n’est en aucun cas son fondateur : Docteur Ousmane Kaba, mais l’UKAG, en tant qu’institution, qui accuse M. Makanéra et porte plainte envers ses calomnies de par ses critiques injustifiées, mensongères et diffamatoires à l’endroit de l’Université Kofi Annan de Guinée.

Depuis sa création en 1999 jusqu’à nos jours, l’Université Kofi Annan de Guinée a :

  • Formé 25 000 cadres en Guinée et en Afrique dont 24 nationalités et cela dans tous les domaines de la vie (médecine, sociologie, droit, armée, police, gendarmerie, etc.)
  • L’UKAG n’était pas l’unique bénéficiaire de ce programme d’aide mis en place par l’État guinéen. Ce n’est pas la seule université de Guinée à avoir intégré des boursiers. Trente (30) universités privées du pays étaient sélectionnées par ce programme.
  • Pour rafraîchir un peu la mémoire des lecteurs et anciens étudiants de cette grande université, il faut rappeler que c’est le défunt Général Lansana Conté, ancien Président de la République de Guinée, qui a lancé en 2006 ce programme de boursiers à l’image de ce qui s’opérait déjà chez nos pays voisins comme la Côte-d’Ivoire et le Sénégal afin de permettre l’accès à des études supérieures aux enfants capables de parents aux revenus insuffisants et pauvres.
  • C’est le Professeur Alpha Condé et ses ministres véreux, sans vergogne ni scrupule, qui ont arrêté ce programme en 2016. Pour eux : « les universités privées remplissent leurs ventres des avoirs de l’Etat sans lequel elles se fermeraient ». L’Etat guinéen ne payait alors, en moyenne, que 500 dollars par étudiant alors que d’anciens dignitaires de l’UKAG, qui résident aux USA, financent 20 à 30 mille dollars par an pour que leurs filles et fils puissent suivre leurs études dans les universités américaines… !?
  • Beaucoup d’honnêtes gens, induits en erreur, estiment qu’on attaque la gouvernance de « l’empereur jaune, Professeur Alpha Condé » parce qu’il a stoppé ce programme d’aides financières aux étudiants. Cette assertion est inéxacte ! Pourquoi ? Parce que pendant les dix (10) années d’octroi des bourses aux étudiants des universités privées de Guinée, l’Université Kofi Annan de Guinée (UKAG) en tant que plus grande université privée du pays disposait, en moyenne, de 1 300 étudiants boursiers par an.
    Cependant, aujourd’hui, sept (7) ans plus tard, les effectifs estudiantins de l’UKAG d’année en année, n’ont cessé d’augmenter, au vu et au su de tous ! N’oublions pas que l’éducation supérieure en Guinée est ainsi faite que c’est soit l’État, soit les parents, qui assurent et assument la formation et le futur des étudiants guinéens. Si l’UKAG voit croître ses inscriptions malgré l’arrêt de ce programme d’aide, c’est que la qualité de ses formations est d’excellence. De fait, l’UKAG occupe la première place des universités en Guinée et est considérée parmi les meilleures facultés d’Afrique de l’Ouest !

À titre de confirmations :

  • Pour l’année 2022-2023 : l’UKAG a inscrit 2 300 étudiants en première année, presque le double de ce que l’État subventionnait sept (7) ans plus tôt.
  • Et cette année, 3 000 étudiants se sont inscrits en première année, bien au-delà de la part de subsides octroyés par l’État en 2016.

Pour terminer, retenez très bien que si Makanéra se contentait de propos fallacieux dans le cadre d’un débat, on l’aurait pris pour une simple expression publique, voire politique… Mais, se déplacer d’émission en émission, de plateau en plateau, pour diffamer l’université qui a formé sa propre fille, charnelle !? N’est-ce pas là le summum de la provocation !?? Donc, passible d’interpellation !

Kaba Tron Konaté, rédacteur en chef du PADES.