Transition guinéenne, Dr. Ousmane Kaba réagit dans le Journal de l’Afrique de France 24 du 18 avril 2024 au sujet des délégations spéciales mises en place pour se substituer aux élus municipaux dont les mandats sont échus.
Une décision des militaires au pouvoir qui divisent ! Les élus locaux sont désormais remplacés par des délégations spéciales. Certains y voient une façon pour les militaires de prolonger la durée de la transition fixée à fin 2024.
Les explications à Conakry de Malik Diakité :
« Cette délégation spéciale remplace désormais les maires élus en février 2018, dont les mandats sont arrivés à leur terme, depuis l’an dernier. Ils sont chargés d’organiser localement le Référendum Constitutionnel annoncé pour cette année par le Président de la Transition : le Général Mamadi Doumbouya, et des prochaines élections locales et nationales. Une manœuvre politique selon des acteurs de la société civile qui consiste, je cite, pour la junte, d’avoir un contrôle total sur les collectivités. Pour d’autres, la décision est salutaire, si toutefois, les autorités au pouvoir respectent leurs engagements ? »
Interview du Docteur Ousmane Kaba :
« Ces anciens maires ont des mandats qui sont déjà achevés depuis longtemps ! Donc, en réalité, ils avaient plus de légitimité. La solution idéale aurait été effectivement d’avoir des nouvelles élections pour les maires. Mais, nous sommes en transition. On a mis des délégations spéciales. D’accord ! Ils pourront être des bons auxiliaires des prochaines élections, à condition évidemment que le CNRD ne soit pas candidat ! Conformement à leurs promesses, et qu’il ne supporte pas de candidat ! »
Conclusions de Malik Diakité :
« Selon le Code des Collectivités, les élections communales doivent se tenir six (6) mois après la dissolution des conseils mais les chances sont très minces avec le glissement de la durée de la transition, déjà annoncée, par le chef du gouvernement guinéen. »